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Quelques éléments objectifs pour une chasse efficace
Francis Roucher
Les indicateurs biologiques mesurés sur des animaux abattus montrent comment des augmentations trop faibles et trop progressives du prélèvement annuel des Cervidés (cerfs et chevreuils) ont permis l’accroissement continu de leurs effectifs depuis trente ans en France. L’analyse des faits démontre que l’efficacité de la chasse est le facteur déterminant dans la lutte contre les dégâts de Cervidés en forêt. À cette fin, l’auteur plaide pour la réhabilitation d’une méthode de chasse basée sur une poussée calme de déplacement vers des tireurs perchés. Cette méthode permet de réaliser rapidement un plan de tir sans affoler les animaux ni les déranger durant de longues périodes. [C.H.]
Roucher F. [2014]. De la pléthore de Cervidés. Forêt Wallonne 130 : 3-15 (13 p., 3 fig., 6 réf.).
Les revenus des loyers de chasse sont-ils réellement bénéficiaires ?
François Baar, Benoît Baudry, André Pirothon
Les loyers liés aux baux de chasse sont souvent vus par les propriétaires forestiers privés ou communaux comme des revenus nets, ne nécessitant que peu d’investissements. À travers l’exemple d’une commune ardennaise, les auteurs de cet article montrent qu’une chasse ne maîtrisant pas les populations de gibier, peut se révéler déficitaire à cause des dégâts et des protections supplémentaires dus aux surdensités d’ongulés sauvages.
Ils prennent en compte les dégâts d’écorcement sur jeunes résineux, les abroutissements et frottis, les regarnissages de plantations, les dégagements ciblés, la pose et la dépose de gaines de protection, le rabotage des jeunes résineux et les frais de protection de la régénération d’une hêtraie classée en Natura 2000 présente sur la zone d’étude.
Seuls les éléments facilement évaluables sont pris en compte. Sont donc éludés, par exemple : l’écorcement des jeunes feuillus, le manque à gagner lorsqu’un arbre dominant est écorcé, les risques sanitaires, la perte de biodiversité…
Les frais supplémentaires sont compris, selon les scénarios, entre 65 et 85 €/ha/an. Les revenus des loyers de chasse s’élèvent eux à 58 ou 77 €/ha/an, selon la capacité du bailleur à réclamer le quart provisionnel destiné à couvrir les frais de protection (voir infographie). [C.H.]
Baar F., Baudry B., Pirothon A. [2014]. Les revenus des loyers de chasse sont-ils réellement bénéficiaires pour les propriétaires en cas de surdensité de gibier ? Forêt Wallonne 130 : 16-28 (13 p., 1 fig., 1 tab.).
L’analyse des déplacements du cerf et du sanglier en Wallonie
Céline Prévot, Alain Licoppe
Comme un peu partout en Europe, les populations de cerfs et de sangliers n’ont jamais été aussi élevées en Wallonie que lors de cette dernière décennie. L’augmentation des deux espèces s’accompagne forcément d’une expansion géographique de leur aire de répartition. Cette augmentation engendre des impacts considérables à plusieurs niveaux : dégâts à l’agriculture, à la production forestière, aux écosystèmes, ainsi que rôle de réservoir d’agents pathogènes joué par ces deux espèces.
Les distances individuelles parcourues sont des éléments importants pour mieux comprendre la démographie, la dispersion de la population et le flux génétique. Une étude réalisée par le DEMNA et basée sur la capture et le suivi de marcassins et de faons a apporté des éléments de réponses à trois questions :
En conclusion, les résultats montrent que les distances parcourues par les deux espèces en fonction du groupe social sont du même ordre de grandeur. La délimitation des ZOC semble pertinente pour le cerf mais pas pour le sanglier. [C.S.]
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Prévot C., Licoppe A. [2014]. Comparaison de la dispersion chez le cerf et le sanglier en Wallonie. Forêt Wallonne 130 : 29-38 (10 p., 4 fig., 24 réf.).
Les essences forestières secondaires des lisières étagées : essais de multiplication dans le cadre du projet LIFE ELIA
Simon de Voghel, Christophe Bauffe, Gérard Jadoul
Le projet LIFE ELIA vise à exploiter les superficies sous les lignes à haute tension de manière à y installer des lisières forestières étagées, nécessaires à la stabilité des peuplements, à l’accueil de la faune sauvage et intéressantes en matière de biodiversité en général. Les objectifs fixés par le projet sont de créer 30 km de lisières et d’en restaurer 40 autres. Une autre action consistera à planter 20 ha de vergers conservatoires en pommiers, poiriers et néfliers sauvages. Les essences utilisées pour reconstruire les lisières sont des essences secondaires dont les provenances belges sont difficiles à se procurer dans le commerce à un prix abordable. L’implantation de ces essences est de plus très délicate à cause de leur appétence pour le gibier. L’article aborde les méthodes développées dans le projet pour produire ces essences secondaires à implanter.
L’année de lancement du projet, en 2011, les gestionnaires du projet ont pu mettre à profit une production de fruits exceptionnelle (600 kg de fruits au total) pour des espèces telles que le troène, le prunellier, la bourdaine, la viorne mancienne, l’obier, le fusain, le pommier sauvage, le néflier, le poirier sauvage, le sureau, l’aubépine à deux styles, l’alisier et le nerprun purgatif. Des boutures de 40 cm de longueur ont également été réalisées pour les sureaux noir et rouge, le noisetier, le troène et le saule à oreillettes à raison de trois mille au total.
Le projet a pu compter sur une collaboration avec le Comptoir à graines de Marche-en-Famenne pour le stockage des fruits. L’extraction des graines, étape souvent fastidieuse, a permis de récupérer quelque 14 kg de graines. Il a ensuite fallu les soumettre à une levée de dormance qui implique une méthode différente pour chaque espèce récoltée. Après cela, il a fallu attendre les conditions météorologiques favorables pour préparer les pépinières. Le semis a pu être réalisé fin mai 2012. Les plants ont passé deux ans en pépinière pour des raisons techniques ou administratives.
Début 2014, les plants ont pu être arrachés, toilettés et mis en jauge. Les plants issus de semis ont ensuite été plantés sous les lignes à haute tension à des distances de 1,5 x 2 m pour les lisières et 5 x 5 m pour les vergers. Des protections ont été installées contre la dent du gibier pour les essences les plus sensibles. En ce qui concerne les boutures, elles ont été plantées dès l’automne 2011.
En conclusion, la démarche mise en place dès le début du projet consistant à maîtriser la filière de production a permis non seulement de garantir l’approvisionnement en suffisance d’essences secondaires d’origine belge mais aussi d’archiver les opérations et les résultats qui permettront de répéter le processus en bénéficiant de l’expérience du passé. Un partenariat a également été établi avec la pépinière Op de Beeck pour le semis des essences secondaires. [D.A.]
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de Voghel S., Bauffe C., Jadoul G. [2014]. Les essences forestières secondaires des lisières étagées : essais de multiplication dans le cadre du projet LIFE ELIA. Forêt Wallonne 130 : 39-51 (13 p., 1 tab.).
Une représentation belge dans l’association internationale
des étudiants forestiers (IFSA)
Félix Anthonissen, Olivier Garin, Clément Vandenplas, Charles Vuylsteke
Anthonissen F., Garin O., Vandenplas C., Vuylsteke C. [2014]. Une représentation belge dans l’association internationale des étudiants forestiers (IFSA). Forêt Wallonne 130 : 52-53 (2 p.).
Prix d'orientation des principaux travaux sylvicoles - Situation 2014
Union des Entrepreneurs de travaux forestiers de Wallonie
UETFW [2014]. Prix d'orientation des principaux travaux sylvicoles - Situation 2014. Forêt Wallonne 130 : 60 (1 p., 1 tab.).
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